Eva Dangelli

S’il y a bien une compétence qui dépasse les frontières, c’est le “care”, le “prendre soin”. Nul besoin d’une carte d’identité française pour s’occuper des maisons, des familles, des aînés. Chez O₂, nous aimons trouver des profils riches, des parcours expérientiels qui permettent de nourrir une relation solide avec les clients mais aussi avec les collègues.”

JEAN-FRANÇOIS AUCLAIR DIRECTEUR GÉNÉRAL O₂

“Être étranger, c’est être né dans un autre pays. C’est découvrir des gens différents avec des cultures différentes. La barrière de la langue pour moi, c’était immense, c’était très dur !
J’ai fait plein d’erreurs, je mélangeais les lignes de bus… Chez les clients, je ne comprenais pas tous les mots. J’ai une anecdote marrante : un jour, une dame m’a dit “il faut nettoyer les plinthes”. Et je me suis dit “qu’est-ce qu’elle me dit ?” Je n’ai pas osé poser de questions et j’ai nettoyé toutes les feuilles des plantes (rires).

Le français, je l’ai appris toute seule. D’abord avec les chansons de Maître Gims. J’ai commencé petit à petit, mot par mot. J’avais aussi une application de traduction sur mon portable. Les mots qu’on me disait et que je ne comprenais pas, je les notais. Après je regardais sur mon portable pour voir ce que c’était. Les chansons, ça aide beaucoup. J’y suis arrivée, je suis fière de moi.

Je parle l’anglais, je connais l’italien et le grec. J’ai vécu 15 ans à Athènes. Je suis née et j’ai grandi jusqu’à 19 ans en Albanie, mais ma vie je l’ai passée en Grèce. Il y avait beaucoup de soleil là-bas, la mer est juste à côté, les plages sont magnifiques.

Mais c’est plus difficile d’être étranger en Grèce. C’est un très beau pays, mais les grecs sont un peu trop racistes. Ils n’aiment pas que les étrangers arrivent chez eux.

Pour travailler, il faut être courageux. Je ne veux pas vivre avec les aides sociales. J’aime travailler, j’aime être respectée et respecter les autres. Dans mon travail, j’apporte mes valeurs et je suis félicitée. J’apporte de l’aide aux gens, ils ont besoin de mon aide. Je fais mon maximum.
Ce qui m’a le plus étonnée à mon arrivée en France ? La cuisine : c’est une cuisine très différente de la nôtre. Chez nous, on prend beaucoup de temps pour cuisiner, ici c’est vite fait (rires). Ici les gens disent bonjour, ils parlent avec vous, ils essayent (pas tous) d’être gentils, d’aider. En Albanie, les gens sont un peu plus durs.
Ça change tout !

Trois mots pour définir le mot Étranger : simple, travailleuse, courageuse.”

EVA DANGELLI
42 ANS, PAYS D’ORIGINE : ALBANIE
ASSISTANTE MÉNAGÈRE CHEZ O₂
ARRIVÉE EN FRANCE EN 2015