Pankhudi Jha

La diversité des visions et des cultures fait la richesse et le succès de nos entreprises, de nos organisations, de notre pays. Le spectre des différences est large et peut s’aborder par la couleur de peau, l’origine, la nationalité tout comme par un millier d’autres aspects qui servent des façons de vivre, des us et coutumes. C’est, selon moi, au travers d’expériences de vie personnelles que l’on crée une expérience de vie collective. L’entreprise est un des derniers lieux où l’on peut mener ensemble des projets collectifs qu’on ne pourrait pas poursuivre du point de vue individuel. Une entreprise est
d’ailleurs avant tout une aventure collective de femmes et d’hommes.
Je crois que, lorsqu’un tel projet est ancré dans le respect, l’écoute, le partage, il y aura toujours des répercussions positives et s’agisse de nos collaborateurs ou de nos proches, on favorise alors les clivages et on ne crée pas de cohésion. Comme le dit Tom Alexander “La créativité et le génie ne peuvent s’épanouir que dans un milieu qui respecte l’individualité et célèbre la diversité.”
Le respect que nous portons les uns aux autres permet de dépasser les différences de cultures, de langues… Au sein de LSDH, l’intégration de personnes de nationalités différentes est réussie, car elle repose sur la conviction que la diversité des profils fait la richesse de nos organisations. Au-delà de l’égalité des chances, nous défendons l’importance du savoir-être et des compétences.
Au sein de notre structure, nous avons plus de vingt-cinq nationalités. Nous devons pouvoir mettre en place des outils pour apprendre à lire, à écrire. Dans certains cas, des traducteurs·rices facilitent la transmission des messages passés lors de nos assemblées générales. La barrière de la langue est une fausse excuse. Nous avons à coeur de faire notre part, chacun aura sa chance.
Je crois profondément au fait de recréer du lien social.
Tout ce que nous faisons a une valeur d’exemple et j’en suis fier.
L’enjeu de LSDH c’est le vivre-ensemble pour le bien commun.

EMMANUEL VASSENEIX, PRÉSIDENT LSDH
Propos recueillis par Clémence Gachot-Coniglio

“Être étranger, c’est être différent, unique. C’est aussi de nouvelles expériences, positives et négatives… Quand je suis arrivée en France, j’étais seule parce qu’il n’y avait personne que je connaissais. Il n’y avait personne à qui je pouvais demander de l’aide, je ne pouvais compter que sur moi. Aller à Carrefour, à la boulangerie, parler à différentes personnes, c’était différent… c’était difficile aussi.
En France, il y a beaucoup d’industries agroalimentaires, il y a beaucoup d’opportunités, et c’est pourquoi j’ai voulu faire mes études et m’installer ici : pour développer ma vie professionnelle.

En Inde, j’ai fini mon BAC et après je suis directement venue ici en France pour faire mon master. C’est ma première chance ici dans une “industrie”, c’était une grande chance pour moi et pour ma famille !
Professionnellement, ici, les gens ne font pas la différence entre moi et les autres. On me traite comme une salariée. On me respecte, donc je me sens bien et ça m’a donné confiance.

Ce qui m’a le plus étonnée à mon arrivée en France ? Ici c’est plus calme, il y a beaucoup moins de monde, il n’y a pas les marchés dans les rues… En Inde, il y a beaucoup, beaucoup de gens dans les rues, beaucoup de bruits… Les règles de conduite aussi : ici les gens suivent les règles. En Inde, les gens ne s’arrêtent pas pour les piétons. Ici les gens sont plus agréables, on peut se parler, ils sont plus souriants.

Trois mots pour définir le mot Étranger ? expériences, différent, unique.”

PANKHUDI JHA
23 ANS, PAYS D’ORIGINE : INDE
CHEFFE DE PROJET RSE CHEZ LSDH
ARRIVÉE EN FRANCE EN 2019